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Au cœur de la circulation

Au cœur de la circulation

1. Une bouffée d’oxygène

Peu de personnes ont conscience du fonctionnement de leur propre système sanguin et de leur appareil respiratoire. Une lésion médullaire peut les affecter, et la compréhension de ces dimensions moins connues de l’anatomie humaine et de leur interaction peut alors s’avérer utile.

Le système sanguin assure dans l’organisme la « distribution alimentaire » et la « collecte des déchets ». Le sang achemine aux cellules les nutriments (ensemble des constituants nutritifs pour l’organisme tel que les protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux. ), produits de la digestion, et l’oxygène provenant de  la respiration. Le système sanguin rapporte aux reins et aux poumons les résidus de l’activité cellulaire, pour leur élimination. Ainsi, lorsque l’on inspire, l’organisme assimile l’oxygène qui se trouve dans l’air. Lorsque l’on expire, l’organisme rejette le gaz carbonique, déchet de l’activité des millions de cellules qui forment le corps humain.

La circulation et la respiration sont intimement liées, car le corps les régule de façon à maintenir en équilibre les taux sanguins d’oxygène et de gaz carbonique.

Une lésion à la moelle épinière peut affecter ces fonctions vitales.    Dans les membres paralysés, les vaisseaux sanguins perdent la capacité de varier de diamètre. On appelle « vasodilatation (Augmentation du calibre d’un vaisseau par relâchement de la musculature (antonyme : vasoconstriction). ) » l’augmentation du calibre d’un vaisseau sanguin et « vasoconstriction » sa diminution. Ces variations sont nécessaires à la régulation de la température du corps et de la tension artérielle. La lésion médullaire affecte donc la tension artérielle, le cœur et la température corporelle. De plus, la paralysie, lorsqu’elle atteint les muscles de la respiration, réduit la capacité pulmonaire (Quantité d’air présente dans les poumons, mesurée à un moment précis de la respiration. ) et limite l’habileté à tousser.

Plus la lésion est élevée, plus ces fonctions sont affectées. À la suite d’un traumatisme (Ensemble des troubles physiques ou psychiques provoqués dans l’organisme par le trauma. ) à la moelle épinière cervicale, la respiration peut être compromise à des degrés divers. Chez le tétraplégique, la perte de fonction de certains muscles respiratoires peut être partiellement ou entièrement compensée par un travail accru des muscles résiduels (Muscles qui ne sont pas ou sont peu affectés par la lésion. ). Au moment de l’accident, ces derniers parviennent à maintenir le blessé en vie jusqu’à l’arrivée des secours. Cependant, en raison de la fatigue, ils ne peuvent soutenir un tel effort indéfiniment. Parfois, il faut alors recourir à un respirateur (Appareil assurant artificiellement la respiration. ). Par la suite, les muscles résiduels (Muscles qui ne sont pas ou sont peu affectés par la lésion. ) se renforcent de la même façon que tout autre muscle soumis à un entrainement régulier. À long terme, ils suffisent, dans la plupart des cas, à assurer la respiration.

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